Lutter contre la lucite estivale benigne

La pharmacie

Il s'agit d'une «allergie solaire» très prurigineuse, ayant tendance à récidiver chaque année en s'aggravant.

Elle touche essentiellement la femme de 15 à 25 ans. Elle est fréquente, touchant 10% des français, dont 9 fois sur 10 la femme.

L'allergie apparaît dès les premières expositions solaires intenses ou prolongées, après 2 ou 3 jours d'exposition, sous forme de papules rouges (léger relief, voir de petites cloques), érythémateuses, localisées essentiellement au décolleté et touchant parfois les épaules, les avant-bras, le dos et les pieds.

L'éruption provoque de vives démangeaisons.

Les lésions disparaissent en 1 à 2 semaines sans cicatrice si le patient se protège du soleil.

Le visage est généralement épargné, malgré son exposition régulière.

L'éruption à tendance à réapparaître chaque année, pour un ensoleillement de plus en plus faible et avec une extension des zones corporelles touchées.

Les causes

La lucite estivale bénigne est due aux rayonnements UVA. L'éruption peut être déclenchée par une exposition en cabine UV.

Un traitement local photosensibilisant peut lui aussi être responsable (peroxyde de benzoyle, crème antihistaminique...).




Les conseils de votre Pharmacien :

Une règle d'or : se protéger du soleil !

Une protection efficace doit être mise en place : mise à l'ombre, vêtement couvrants, crèmes solaires très haute protection en particulier vis-à-vis des UVA longs (Avène, Roche Posay...)

Le traitement préventif est indispensable : il doit être débuté au moins 15 jours avant l'exposition solaire et poursuivi jusqu'à l'installation d'une réaction protectrice de l'épiderme, c'est à dire le bronzage.

La crème solaire doit être appliquée toutes les 2 heures, l'exposition au soleil très progressive, en évitant le créneau 12h – 16h.

Les caroténoïdes sont des photoprotecteurs reconnus, mais aucune étude ne démontre leur efficacité en prévention de la lucite estivale bénigne.

La puvathérapie est utilisée en derniers recours. Elle est efficace dans 90% des cas mais elle nécessite 2 à 3 séances par semaine pendant les 2 mois précédant l'exposition solaire.

En cas de lucite estivale bénigne, il faut calmer la démangeaison.

Les topiques anti-inflammatoires, antihistaminiques et anesthésiques pouvant être eux-même allergisants, il est préférable d'appliquer une crème du type Bepanthen Sensicalm. En relais, appliquer un topique calmant non allergisant (Lipikar Baume AP+, Xeracalm...). L’eau thermale pulvérisée sur les sites de démangeaisons a également des vertus apaisantes.

Un antihistaminique par voie orale peut être associé selon l'intensité du prurit (humex allergie, drill allergie, cétirizine ou loratadine...)

Il conviendra de choisir des produits de toilette adaptés : pain dermatologique au lait d'avoine Aderma, sans savon et sans parfum, Lipikar Syndet, pain pour peaux intolérantes Avène…